Les remontées capillaires qu’est-ce que c’est ? (remontées d’humidité ou humidité ascensionnelle)
Note : Les techniques ou produits apportant une solution au problème figurant dans l’article cidessous sont indiqués à la fin de ce même article.
Il s’agit de la migration d’eaux souterraines dans les murs des bâtiments en contact avec le sol du fait de leur structure poreuse.
Les eaux souterraines (nappe phréatique) ne sont pas immobiles, elles se déplacent par écoulement lent dans le sous-sol (quelques mètres par jour). Ce mouvement génère des vibrations qui mettent en mouvement des micro particules d’eau qui remontent ainsi à la surface.
En remontant, ces molécules d’eau se chargent en sels minéraux (nitrates, sulfates, chlorures …) rencontrés lors de leur migration.
L’eau mise en cause dans le phénomène de remontées capillaires provient donc des eaux souterraines et pas des eaux de pluie ou d’autres sources.
Au contact des maçonneries, l’eau remonte dans les murs par l’intermédiaire de trois phénomènes distincts :
1er phénomène : le phénomène de capillarité (ou effet de mèche)
De la même manière que l’eau remonte dans le morceau de sucre trempé dans le café, ou l’encre qui est aspirée par le papier buvard, l’eau remonte naturellement dans les murs au travers du réseau de micro-canaux (capillaires) contenus dans les matériaux, notamment quand ceux-ci sont tendres et poreux (pierre calcaire, brique, torchis, pisé, plâtre…).
La nature et la porosité des matériaux qui constituent les murs ont une influence importante sur la hauteur des remontées capillaires par effet de mèche. Plus le capillaire est fin, plus l’eau remonte haut. Cette ascension atteindra pourtant les limites physiques de la gravité et de la composition physique des matériaux. C’est pour cela que généralement, les remontées d’eau par effet de mèche ne dépassent pas les 30 à 40 cm au-dessus du sol, voire plus en cas de mur dense.
Les remontées capillaires par effet de mèche dépendent donc uniquement de la structure
et des matériaux qui constituent les murs.
2ème phénomène : le phénomène d’électro-osmose
L’ascension de l’eau provenant du sous-sol est provoquée par une tension électrique entre le bas des murs, humide chargé positivement, et le haut des murs, sec et chargé négativement. L’ensemble fonctionne comme une pile dont le sol serait le (+) et le mur le (–).
L’eau envahit progressivement le mur jusqu’à une hauteur de 1m20 à 1m50 dans une zone appelée la frange d’évaporation représentant une forme de vague sur les murs. Il s’agit de la zone dans laquelle l’humidité stoppe sa remontée, l’eau s’évapore en laissant les sels (nitrates, sulfates, chlorures…) dans les maçonneries.
Si les murs sont en contact avec un revêtement étanche (trottoir, chaussée en asphalte, terrasse en béton, enduit de parement en ciment, chappe ciment…), l’eau contenue dans le sol ne pourra pas s’évaporer (tous les matériaux et enduits à base de ciment sont imperméable à l’eau) et le phénomène de remontée capillaire sera accentué plus haut dans les murs de la maison.
3ème phénomène : le phénomène d’osmose ou pression osmotique
Le phénomène d’osmose est un principe physique naturel. Si deux solutions ayant une concentration en sels différente sont séparées par une membrane, l’eau passe spontanément de la solution la moins concentrée en sel à la plus concentrée.
Nous l’avons vu, l’eau remontant dans les murs est chargée en sels minéraux (nitrates, sulfates, chlorures). Ces sels vont rester dans la maçonnerie lorsque l’eau s’évapore, ce qui crée une différence de concentration de sel entre la paroi et le sol, leur
concentration maximale se situant au niveau supérieur de l’évaporation (frange d’évaporation).
L’eau remontant à la base du mur aura donc tendance à migrer à migrer vers le haut du mur plus concentré en sels.
Plus le mur est chargé en sels, plus il va « attirer » l’eau du sol dans le mur. Cette eau étant elle-même chargée en sels minéraux, elle va alimenter le phénomène à l’infini.
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