Quels sont les bâtiments concernés par les remontées capillaires ?
Note : Les techniques ou produits apportant une solution au problème figurant dans l’article cidessous sont indiqués à la fin de ce même article.
En janvier 1961, la commission Générale de Normalisation du Bâtiment a établi une prescription technique visant à mettre en place une coupure de capillarité pour toute nouvelle construction en maçonnerie.
Cela s’est traduit par la mise en place d’une arase étanche (arase bitumeuse par exemple), système d’étanchéité entre les fondations et les murs des constructions bloquant ainsi les remontées d’humidité. Cette arase étanche forme une barrière qui protège ainsi les murs des remontées capillaires.
Toutes les bâtisses construites avant 1961, et quelle que soit leur implantation géographique sont concernées par ce phénomène d’humidité ascensionnelle.
Cependant, même après cette date, certaines constructions peuvent néanmoins être concernées en cas de mauvaises pratiques constructives, de malfaçons ou de désordres au niveau du système d’étanchéité (enduit de façade en contact avec le sol – effet de mèche, dalle en pente inversée, rejaillissement des eaux pluviales en pied de mur sur un enduit non étanche…).
Quelles sont les conséquences sur le bâti ?
Lorsque l’eau s’évapore, les sels minéraux vont migrer vers la surface des murs pour bénéficier de l’humidité ambiante. Ils cristallisent en surface et on les retrouve alors sous forme d’efflorescences blanchâtres dans le bas des murs.
Les sels minéraux sont des sels hygroscopiques, ils ont la faculté de migrer dans les murs et enduits en fonction du taux d’humidité.
Parmi ces sels minéraux, les nitrates par réaction chimique avec les éléments contenus dans les maçonneries et l’oxygène de l’air se transforment en nitrate de potassium ou salpêtre. Le salpêtre présent uniquement en surface des murs se présente sous la forme d’une « mousse » blanche qui s’enlève facilement à la main. Il est surtout visible à l’intérieur du bâtiment car à l’extérieur il est balayé par le vent et la pluie.
Le saviez-vous ?
Le nom « salpêtre » provient du latin « salpetrae » ou sel de pierre (pour rappeler qu’au Moyen Age il était extrait des pierres)
L’eau, le salpêtre et les différents sels fragilisent les murs et sont à l’origine de nombreux dégâts dans les habitations :
Efflorescences blanchâtres de sels et de salpêtre
Tâches et auréoles d’humidité
Fragilisation et décollement des enduits extérieurs
Fragilisation et décollement des enduits extérieurs
Décollement, cloquage des tapisseries, des plâtres et des peintures à l’intérieur
Fragilisation de la résistance mécanique des moellons de pierres (les sels « rongent » les pierres)
Déperditions thermiques dues à l’augmentation du taux d’humidité dans la maison
Mauvaises odeurs
L’humidité favorise également le développement de moisissures et de champignons augmentant le risque d’allergies et d’affections respiratoires. Chez les personnes sensibles, des maladies ORL (otite, sinusite…), bronchites, asthme peuvent apparaître.
Ce phénomène de remontées capillaires porte ainsi préjudice à la solidité et à l’esthétique du bâti, donc à la valeur de votre patrimoine, mais également à votre confort et à votre santé.
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